Après la pluie, les Mets font le beau temps
Les Monarchs s'inclinent 5-2 devant les tirs de Edwin Archer
Dame Nature annonçait un temps chaud et humide mesurable à quelques 25 degrés. Pendant la journée, le Soleil traversa la couche nuageuse puis s'installa à table pour une soirée de baseball sans histoire. Sur le coup de 17 heures, on en décida autrement.
Une masse orageuse compacte déferla d'un coup sec sur tout le West-Island pour poursuivre sa route vers le centre de l'île de Montréal. Les dommages étaient visibles au parc Ballantyne, théâtre du second affrontement entre Mets et Monarchs : des flaques imposantes parsemaient le sol de poussière de brique tandis que l'herbe ravigorée tentait d'éponger le surplus d'eau.
Arrivés au parc, les boys des Monarchs affichaient un air perplexe devant le sinistre spectacle. Allait-on jouer quand même ?
Les Caporicci, Deslauriers et Watier ont tôt fait de brandir rateaux et pelles pour s'attaquer à l'envahisseur. Après 45 minutes, relevés par le reste de leurs équipiers, les ouvriers improvisés purent dégarnir le terrain suffisamment pour entamer le match.
Edwin Archer, lanceur partant annoncé des Mets, pu constater le bon état de la surface de jeu et annoncer à ses hommes le playball prévu pour 19h50. Archer était confronté à Dan Perreault des Monarchs.
Le colosse entraîneur des Mets affrontait en levée de rideau le rapide leadoff des Monarchs, Gus Gauthier. Le 9 ne perd pas de temps : un simple le transportera immédiatement sur les sentiers, prêt à briser la glace.
Après avoir vu Gauthier voler un coussin et Watier frapper une chandelle dans la droite, Martin Grenier produira un 23e point cette saison sur un simple à l'avant champ, toujours détrempé et propice au mouvement lent de la balle. Gauthier compte, 1 à 0 Monarchs.
Les Mets ripostent aussitôt en fin de première, sur le long double de Marc-Olivier Riel et le roulant de Marc Therrien. Mal appuyé par sa défensive, Perreault garde néanmoins son sang froid. Avec les coussins tous occupés et deux retraits, il enverra une rapide dévastatrice qui figera le dangereux Ron Snell sur des prises.
Après avoir liquidé les Monarchs lors des 2e et 3e frappes, Tony Pompeo et ses Mets misent encore une fois sur le duo Riel - Therrien pour briser l'égalité de 1 à 1. Le premier avec un simple, le second avec un triple feront mal à la défensive rouge.
Archer continue d'imposer son rythme effrené en début de 4e manche. Hormis un amorti surprise accordé à Ghislain Beauchamp, l'artilleur se montre dominant en n'inscrivant pas moins de trois retraits sur des prises.
Perreault démontre toujours une forme splendide pour amorcer à son tour une quatrième manche de travail. Après un premier retrait, le joueur de Maple-Grove doit négocier avec le loup de mer John Vergados. Le receveur de longue date des Mets n'entend pas jouer les spectateurs. Après une bonne bataille, Johnny Vee attend la courbe de pied ferme.
S'élançant de façon à ne laisser aucun doute possible, le cogneur y met toute la gomme. La balle sera propulsée avec puissance, de l'autre côté de la clôture du champ gauche. Vergados laisse s'afficher un discret sourir, puis croise le marbre pour faire 3-1.
Après un double accordé au frappeur Jeff Flynn, le gérant fera appel au releveur Pat Deslauriers pour négocier avec le gaucher Fabian Dunstan, rapide leadoff des Mets. Deslauriers se tire d'affaire de façon superbe, deux ballons seront habilement captés par le voltigeur Sébastien Duhaime pour éteindre la menace.
Après quatre, Monarchs 1, Mets 3.
Les Monarchs reviennent dans le match en cinquième après une erreur de l'arrêt-court, puis le deuxième simple du match de Grenier. De l'abri, Sébastien Billette et Simon Bichara observent les leurs regagner le terrain pour la fin de la cinquième manche.
Les tirs de Deslauriers ont de l'étoffe. Tentant de défier Therrien, ce dernier aura finalement le dessus en soutirant un but sur balles. Après le simple de Peter Kakaroubas, Archer fera compter le 4e point des Metropolitains à l'aide d'un simple.
Deslauriers forcera ensuite Ron Snell à frapper dans un double jeu, brillamment orchestré par Eric Vaillancourt et Danny Azoulay au milieu du losange.
Les Mets profiteront d'une erreur en défensive pour boucler la manche.
Tirant de l'arrière 5-2, Caporicci amorce la 6e avec une solide flèche dans la gauche. Posté au premier et décidé à défier le bras du receveur Vergados, Capo décampe. Se déhanchant pour tirer un véritable plomb vers le deuxième, le vétéran épinglera le coureur. Décidément, it's Vee Day.
Les Monarchs font appel en fin de 6e au releveur Simon Bichara, droitier originaire de Rosemère. Bichara prend ainsi part à un deuxième match en carrière avec les Monarchs, lui qui avait aidé les mons à combattre les Yankees le 7 août 2006.
Martin Grenier est aux premières loges pour assister à la performance de l'ancien des Bisons de St-Eustache. Les rapides font feu de tout bois, les courbes fusent de tout angle. Le grand gaillard n'épargnera ni Verdagos, ni Flynn, ni Dunstan. Trois frappeurs, trois retraits. Besogne accomplie, fin des émissions.
Acculés au pied du mur, les Monarchs envoient Mathieu Vaillancourt à la plaque comme frappeur suppléant. Après avoir bataillé ferme contre Archer, le 6 soutire une quatrième balle et symbolise l'espoir nouveau.
Sébastien Billette l'imitera quelques instants plus tard. Les deux coureurs avanceront de 90 pieds sur le roulant de Gauthier. Après le retrait de Watier, Grenier représente le point égalisateur, lui aussi heureux destinataire d'une passe gratuite.
Edwin Archer démontre quelques signes de stress en voyant Ghislain Beauchamp se présenter devant lui. Pilier de la rotation des Mets, Archer se replie sur ses instincts. Le redoutable cogneur des Monarchs doit s'avouer vaincu : un roulant à l'avant-champ viendra clore le duel.
Monarchs 2, Mets 5.
Trop peu, trop tard pour les Monarchs, qui se cherchent décidément à l'attaque. Une moyenne de 3 coups sûrs ont été produits lors des 3 derniers matchs, bonne pour une récolte de 4 maigres points.
Les formations se préparent déjà pour le rubber match de la série, prévu aussi tôt que ce dimanche, au parc Franco de Châteauguay.
D'ici là, les Monarchs auront l'occasion de secoueur leur torpeur et reprendre contact avec la base, ce vendredi, face aux Yankees. Eric Vaillancourt est désigné pour entreprendre le match, ce vendredi, 19h30 à St-Laurent.