Une guerre nouvelle s'amorce
Les Monarchs affrontent les Tigers en première ronde
Par les siècles passés, chasser le tigre était symbole de courage, valeur et prestige. Majestueux et colossal, l'animal s'incrusta au coeur des légendes et moeurs les plus mythiques de toute l'Asie du Sud-Est. Même si elle est depuis interdite, une chasse s'organise de plus bel du côté occidental. C'est ce week-end que le précieux trophée sera rapporté à la maison.
Une rivalité naquit paisiblement au sein de la ligue de baseball Senior de Dorval. Tigers et Monarchs s'affrontèrent au premier tour des séries éliminatoires en 2007, le sort a fait en sorte que les protagonistes croiseront le fer à nouveau cette après-saison.
Les félins sont coriaces et féroces, menés par les Shapiro, Langell et compagnie. La bande a donné du fil à retordre aux Grenier, Perreault et les Monarchs lors des trois dernières campagnes, présentant une fiche immaculée de 12 victoires contre aucun revers.
Vendredi, tout ça sera oublié. Plus aucune feuille de pointage n'importe, plus aucun carreau non plus. C'est la guerre. Une guerre où les armées sont équivalentes, également munies, également à la hauteur.
La différence, c'est que les Tigers auront tout à perdre. Une pression énorme reposera sur leurs épaules, une épée suspendue en l'air lourde et étouffante.
Les Monarchs, pour leur part, voient leur destinée reposer entre leurs mains. S'ils peuvent aligner tous les morceaux, rien ne pourra les arrêter.
« Ils ont notre numéro. Curieusement, ils ont été bien plus dominants contre d'autres équipes. L'histoire tend à jouer pour nous. Nous avons passé près tellement souvent, on est sur le point de causer la grande surprise, partage Mat Vaillancourt. »
Martin Grenier, pour sa part, partagea un bouilli d'émotions :
« L'an passé en séries, ils nous ont humiliés. Cette année, on va les éliminer. »
En 2008, derrière Kevin Da Silva, les rouges s'inclinèrent 9-5 dans le premier duel après avoir vu les Tigers inscrirent 6 points au tout début du match.
Puis, lors du programme double, les Monarchs se payèrent même le luxe de prendre les devants 7-0 dans le premier match, avant de l'échapper doucement.
Il n'en fallait pas plus pour rallumer la flamme, celle de la confiance et la détermination.
« Je crois aux Monarchs. Tant qu'il y a une attitude positive et tout le monde joue pour le crest sur leur chandail et non pour le numéro en arrière, les Monarchs peuvent se rendre aux grands honneurs, évoqua Nick Caporicci. »
Il ne fait aucun doute dans l'esprit de tous que quelque chose de magique se prépare. Vendredi, à l'aurore, cette magie illuminera le champ de bataille.
Monarchs, Ã nous de jouer.